160 passagers d'un vol Ryanair, bloqués plus de 24 heures à

Quelque 160 passagers d'un vol Ryanair, bloqués plus de 24 heures à l’aéroport de Marrakech Menara, envisagent de poursuivre la compagnie irlandaise à bas coût, en raison de la façon dont ils ont été traités, n’obtenant notamment qu’un bon alimentaire de cinq euros, apprend t-on auprès de l'AFP.

Le vol FR3507 de Ryanair devait quitter Marrakech le dimanche à 10 heures (09 heures GMT) pour rallier l'aéroport de Londres-Luton à 13 heures 40. L'appareil aurait subit des dommages sur l'un de ses réacteurs à cause d'un oiseau. Ces dégâts ont nécessité l’intervention de plusieurs mécaniciens, dont l’un acheminé de Barcelone dans la même journée. L'avion ne décollera finalement pas et le vol a été annulé vers 2h du matin puis annoncé pour lundi à 11 heures. Entre les tentatives de résolution du problème et le report du vol, la compagnie a refusé de prendre en charge les frais d’hôtels et de repas des passagers, selon une journaliste de l'AFP enregistrée sur ce vol. Ils n'ont eu droit qu'à un bon alimentaire (consenti par Ryanair dimanche) donnant droit à un sandwich et une petite bouteille d’eau alors que la température frôlait les 40° à Marrakech.

Plus tard après l'annulation du vol, le consul britannique dans la ville ocre, Mohamed Zkiri, annonçait aux environs de 3 heures 30 du matin, l’envoi d’ingénieurs plutôt que d’un second appareil. L'avion a finalement décollé en milieu de journée lundi pour atterrir à 15 heures 45 à Londres. Plusieurs voyageurs se sont plaints du traitement qu'ils ont reçus. « Il est temps que Ryanair soit tenu responsable envers ses clients », a déclaré à l’AFP Robert Davis, avocat spécialisé dans les litiges liés aux voyages et par ailleurs passager de ce vol. « Personne ne peut leur en vouloir pour un problème technique mais des compensations sont prévues en cas de retard comme le logement, la nourriture », a t-il ajouté. « Comment espèrent-ils que nous allons réagir. Ils n’ont pas été honnêtes avec nous dès le début », a dénoncé Samina Hurry, 29 ans, l’une des passagères.

Le calvaire des voyageurs a été aggravé par l'absence de distributeur automatique dans la salle d’embarquement. Ainsi une quête de dirhams a commencé auprès d’autres voyageurs, pour se procurer des rafraichissements auprès de restaurants refusant les cartes bancaires. Le transporteur low-cost irlandais a présenté ses excuses pour un « retard inévitable ». Un de ses porte-parole a affirmé que la compagnie avait « fourni aux passagers des bons de rafraîchissements -5 euros y compris un sandwich- et donné des informations » sur sa politique en matière d’annulation.

Ce n'est pas la première fois que Ryanair avec à sa tête le « remuant » Michael O'Leary, fait parler d'elle. Dernièrement, la compagnie avait envisagé de taxer les personnes en surpoids et de faire payer l'accès aux toilettes dans ses avions. Ce qui lui a valu les foudres de l'opinion publique avant que cette thèse soit finalement repoussée à une date indéterminée. La dernière idée du top management de Ryanair, qui serait en discussion avec le constructeur Boeing, selon Le Figaro, est d'installer dans ses avions des espaces où les passagers voyageraient debout, augmentant ainsi le nombre de passagers sur chaque vol, en échange de réductions d'au moins 50%. Michael O'Leary, est prêt à tout pour gagner de l'argent!